• Le Grand Amour d'Aoi ~ Chapitre 14 /! Big Lemon P i x : A o i q u i s e f a it p r e n d r e p a r U r u h a d a n s u n e f l a q u e d ' ea u ( i l a i m e ç a * ç * )

    Assise sur une branche de cerisier lui donnant une superbe vue sur l'intérieur d'une suite du Tokyo Palace Hotel, elle attend calmement que ses deux nouvelles proies fassent leur apparition. Enfin « calmement », mais d'apparence seulement, car elle bouillonne intérieurement d'excitation : Ce sera le clou de son article et la promesse d'un gros salaire à venir. Abimée par sa chute et sa peau la démangeant encore, elle aimerait tant qu'ils se dépêchent d'entrer dans la suite pour copuler, en plus, la branche n'est pas très confortable pour son derrière et un rameau lui rentre dedans. Son fantasme sexuel n'étant en aucun cas de se faire sodomiser par une branche, elle grince les dents en maudissant ces deux escargots de Japonais. Heureusement pour elle, et pour ses pauvres fesses, la porte de la chambre s'ouvre enfin. Camille sort alors son appareil photo en souriant d'un air sadique...

    Ouf j'ai enfin retrouvé le PASS ! Bon il faut dire que c'était Uruha qui me l'avait piqué pour me faire une blague =.= Il ne perd rien pour attendre ce baka ! Il admire notre logement luxueux pour la nuit, l'air éblouis -et prenant très probablement en notes quelques subtils détails pour pouvoir les appliquer à son propre intérieur- mais je ne lui laisse pas le temps de manifester son enthousiasme et le pousse sur le lit à baldaquin géant qui trône à quelques mètres d'une baie vitrée, balance le sac en plastique contenant ses affaires sur une table basse de bois précieux. Il me fait un sourire mirifique -ce qui a pour effet de faire bondir mon c½ur tout plein d'amour pour lui- me prend par le col du t-shirt et m'attire contre son torse.
    Un baiser s'engage. C'est une bataille entre nos lèvres, nos langues s'affrontent, notre salive se mêle comme le sang de deux combattants. Le manque d'air fini par nous faire abdiquer et je profite de ce court instant pour le débarrasser de sa splendide robe, et le laisser faire de même avec mon haut.
    Je ne peux résister plus longtemps à la tentation de goûter à son cou si blanc et si pur, et un petit sourire de bien-être naît sur ses lèvres vermeilles. Je sens ses mains douces se poser sur mes hanches pour les caresser avec tendresse, une tendresse que personne ne m'avait offert jusque là, même pas lui...
    Je fronce les sourcils sans que mon amant ne l'aperçoive, pourquoi je pense à lui? Il a brisé mon coeur en milles morceaux, m'a humilié sans pitié, je dois l'oublier pour de bon ! Je pousse un soupir et Uruha me regarde d'un air inquiet. Je le rassure bien vite d'un sourire amouré qu'il fini par me rendre. Brusquement il rougit et balbutie :
    dans un moment pareil ?
    Uru- A-Aoi ?
    Moi- Oui mon ange ?
    Uru- E-Est-ce que j-je peux te... >///<
    Moi- Me ?
    Uru- ... Te prendre ? é///è

    EHHHH ?! Et mon super plan de giga-pénétration-pour-plus-qu'il-puisse-marcher-après ?!
    E-et puis non ! Trop de mauvais souvenirs... Je ne veux plus être dominé, être soumis ça me fait peur maintenant. Il remarque mon air tourmenté et ajoute précipitamment :

    Uru- Mais si tu veux pas c'est pas grave !
    Moi- Uruha... J'aimerai pouvoir te faire plaisir mais...

    Je baisse la tête, me mord les lèvres, les yeux écarquillés. Les souvenirs me reviennent. Je pensais arriver à les oublier à jamais mais non, les voilà qui me hantent à nouveau. Je me mets à trembler sans pouvoir m'arrêter. Les larmes me montent aux yeux comme elles l'avaient fait si souvent lorsque j'étais encore avec Shou.

    Uru- Aoi...

    Il se redresse et me prend dans ses bras, me caresse tendrement les cheveux. Je me perds alors dans la chaleur de son cou, si réconfortante. Uruha n'est pas comme Shou. D'ailleurs ce dernier ne porterai jamais de string-lapin-peluche. Je dois lui faire confiance, il ne me veut aucun mal, lui.

    Uru- C'est ta première fois en tant qu'uke*, ne ?

    Je me crispe. Non mon amour, ce n'est pas ça, mais tu ne peux pas savoir, tu ne peux pas comprendre...

    Uru- Tu sais... Je suis ton meilleur ami, et depuis peu ton futur mari (j'esquisse un petit sourire à ces mots), alors j'aimerai que tu saches que je ne te ferai jamais souffrir, autant physiquement que mentalement, tu peux vraiment compter sur moi, comme tu l'as toujours fait. ^.^

    Mon coeur se réchauffe, mes joues aussi, elles deviennent toutes rouges. Je redresse la tête vers lui et le regarde dans les yeux, y vois de la tendresse. De la tendresse à l'infini. Ma décision est prise, enfin je crois. Je ne sais plus très bien où j'en suis. D'un côté j'ai très envie de me laisser faire, mais c'est comme si un noeud nouait ma gorge à l'idée de me soumettre. J'hésite encore un peu, mordillant mon piercing nerveusement, fixant les rideaux de velours rose du lit à baldaquin comme s'ils allaient me rassurer. Mais non. Uruha, lui, reste calme et me regarde toujours avec ses beaux yeux noisettes, si tendres, si doux, que l'on pourrait même croire qu'ils tentent de me transmettre tout l'amour que me porte leur propriétaire. Comme envoûté, je me mets à sourire légèrement et embrasse doucement son cou, lui murmurant sensuellement au creux de l'oreille
    « Fais moi l'amour.». Je lui souris et appuie mon approbation d'un nouveau baiser sur ses lèvres.
    Il me le rend avec chaleur et m'allonge sur le matelas, se plaçant au dessus de moi, inversant ainsi les rôles, un petit sourire ému flottant sur ses lèvres. Ce que je vais vous dire va peut être vous sembler bête, mais Uruha est encore plus excitant vu de dessous O.O
    Il se penche et couvre mon torse d'une myriade de baisers, donnant de temps à autre quelques petits coups de langues aux deux aspérités dressés de désirs. Ses mèches blondes me chatouillent la peau et me font frissonner autant que la douceur de ses lèvres.

    Je ferme les paupières. La chaleur qui émane de son corps me caresse, c'est comme si un voile de soie chaud me recouvrait peu à peu. L'odeur suave de son parfum s'immisce dans mes narines. Une odeur qui me fait frémir, une senteur qui lui est propre. Il sent le thé vert, il sent la délicatesse et l'innocence.
    Sa bouche remonte dans mon cou, traçant un chemin de baisers doux mais ardents à la fois. Il arrive à ma mâchoire, qu'il mordille affectueusement.

    J'ouvre les yeux. Nous nous sourions. Un sourire plein d'amour et de désir. Il pose doucement ses lèvres sur les miennes et, encore une fois, nous nous embrassons. Sa main glisse sur mon torse, de plus en plus bas. Il retrace mes abdos peu proéminents [pas taper, pas taper T-T] du bout de ses doigts fins, toujours m'embrassant à perdre haleine. Sa douce phalange se détache de ma peau et s'affaire à la braguette de mon pantalon. Gêné par un bouton plus coriace que les autres, il stoppe notre baiser d'un air agacé alors que je le regarde avec un large sourire sur mes lèvres.
    On dirait un gosse. Oui ce magnifique corps qui est le sien, ce corps d'homme qui me plait tant, renferme l'esprit d'un enfant capricieux mais mignon et innocent.

    Uru- Aoi-chan tu devrais t'acheter des pantalons avec des braguettes moins complexes !

    Il me dit ça avec une petite moue boudeuse qui lui va à ravir. Je ris et me redresse sur un coude, enlève moi-même mon jean, dévoilant ainsi le boxer aux motifs de concombres que m'avait offert le p'tit Ruki à mon anniversaire. Uruha rit :

    Uru- Jolis les concombres ! Mais je préfère celui qu'il y a dessous, il est bien plus gros ^.-

    Je rougis.
    C'est déjà tendu et gonflé à l'intérieur et Uruha, l'air gourmand, tâte comme on tâterait un fruit. Je me mords la lèvre inférieure pour réprimer un doux gémissement. Il sourit, moqueur et pose ses lèvres sur le tissus pour y déposer un baiser plein de conviction qui me fait frémir.
    Uruha s'installe confortablement à plat ventre entre mes jambes et se met à jouer avec l'élastique de mon sous-vêtement -qui commence à me serrer sérieusement- d'un air provocateur. Je pousse un grognement d'impatience et il se décide enfin à libérer mon érection de son étau de baumwolle. Mon blondinet passe un coup de langue plein de promesses sur la verge et se redresse pour enlever avec grâce et une lenteur exagérée (qui me fait rager) son petit string. Cela fait pourtant plus d'une centaine de fois que je le vois nu (quand petits nous prenions des bains ensembles, ou dans les douches des vestiaires après nos cours de sport, ou même hier soir lors nos premiers ébats), et je ne peux m'empêcher de penser encore une fois « Putain quel cul ». La montagne entre mes jambes grandit encore. Il s'allonge sur moi, ondulant outrageusement du bassin, frottant son sexe contre le mien. L'excitation monte, tout comme la chaleur devenue à présent insupportable.
    Je me sens fiévreux, presque impatient. Fébrilement, je passe mes mains sur son dos et les descends jusqu'aux courbes de ses fesses douces et sans imperfections. Je n'y aurai pas droit ce soir, alors autant en profiter, n'est-ce pas ?
    Je ne me lasse pas d'embrasser ses lèvres pulpeuses et de toucher sa peau lisse et parfaite tandis qu'il fourrage allègrement dans mes cheveux, tout en simulant quelques mouvements de vas et viens contre mon bas-ventre. C'est à peine soutenable, cette pression qu'il exerce, appuyé sur mon entrejambe !
    Je serre les dents et réussis à articuler entre les quelques gémissements qui commencent à poindre dans ma voix :

    Moi- U-uruha, onegai...

    Il me sourit alors malicieusement et abandonne mes lèvres pour onduler lentement jusqu'à mes parties intimes, les frôlant au passage, pour se réinstaller confortablement entre mes jambes écartées. Doucement, il souffle sur le soldat qui se dresse au garde-à-vous juste sous son nez. Je ferme les yeux, combien de temps encore va-t-il me torturer ? Je sursaute lorsque je sens venir ma réponse, plutôt rapide : une chaleur humide, ô combien agréable, entoure mon membre et amorce de lents mouvements de vas-et-viens qui me font frémir. J'ouvre un oeil, et tend une main vers la crinière blonde de mon conjoint pour l'encourager ardemment dans son entreprise. Il relève la tête, me sourit, attrape ma main et y laisse un petit bisou mouillé. Puis il retourne à sa friandise. Avec délice, et beaucoup de plaisir, je regarde sa jolie bouche vermeille aller et venir sur ma virilité, me laissant dans un brouillard intense d'où seuls mes gémissements me parviennent. J'ai la respiration courte, vraiment courte. Je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme là. Ses lèvres me compressent et sa langue, mutine, s'enroule autour de moi et me chatouille divinement. Je me mords la lèvre inférieure, et si c'était un de mes innombrables rêves farfelus ? C'est vraiment trop bon pour être vrai...
    Je me redresse sur mes coudes, avec difficulté, pour me rincer l'½il sur la vue splendide que m'offre Uruha, ses jolies petites fesses rebondies en l'air. Je bascule la tête en arrière et pousse un gémissement plus sonore que tout les autres lorsque mon ange se met à mordiller mon gland avec douceur. Puis il descend le long de la verge, la léchant de toute sa longueur, repousse une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, et referme ensuite sa main le long de mon membre tandis qu'il s'occupe à présent de mes bourses, les titillant du bout de la langue et les aspirant de temps à autre avec gourmandise. Sa main est loin de rester inactive, elle va et vient d'un bout à l'autre du jonc, appuyant de temps à autre à la plus haute extrémité, mesquin, rapide. Je ne gémis plus, non, je cris mon plaisir. De petits cris aigus, sans doute peu virils, mais qui expriment là tout le pied que je prends aux douces attentions de mon petit ami. Je me cambre, cherchant de plus amples contacts avec sa poigne, il relève sa tête et me regarde dans les yeux, croisant un regard embué de plaisir. Il comprend sans que j'ai besoin de lui dire quoique ce soit, il remonte vers le gland qu'il englouti promptement et couvre de toute son attention, multipliant ses caresses de la langue, décuplant mes sens d'une volupté sans égale.
    Je jouis sans plus attendre, atteignant enfin le septième ciel, la peau du ventre se tendant sur mes muscles contractés et secoués de spasmes de plaisir violent, des gouttes de sueurs perlant à mon torse et la tête rejetée en arrière en un cri libérateur, les yeux clos. Je retombe sur la couche, tel un pantin à qui on aurait coupé les ficelles supportant ses membres. Il me semble que je suis aussi essoufflé qu'après avoir parcouru un quatre-cent mètres en sprintant.
    Me callant confortablement la tête contre un des oreillers, je reprends lentement ma respiration, rouvrant doucement les yeux, revenant avec difficulté sur Terre. Je souris en voyant Uruha se lécher les lèvres avec délectation, il me regarde avec amour et me rend mon sourire affectueusement. Il remonte jusqu'à moi et m'embrasse délicatement, me demande :

    Uru- Tout va bien mon ange ?
    Moi- H-hai !

    Il me laisse reprendre mes esprits, il est vraiment très attentionné avec moi, patient surtout. Pourtant son érection doit vraiment le faire souffrir ! Je peux voir son membre d'ici : gonflé et tendu comme la plus grosse des saucisses ! Que dis-je ? C'est un boudin ! O.O'
    Partagé entre le sentiment de peur que provoque chez moi l'idée de la pénétration, et le désir intense de satisfaire mon partenaire, je décide de m'abandonner totalement au second état d'âme, manière de me donner un peu de courage. Je m'extirpe doucement des bras de mon amant, et me poste à quatre pattes sur le matelas, regardant ailleurs, toisant l'énorme bouquet de roses rouge qui orne la table de chevet, anxieux quant à la suite des événements.
    La main d'Uruha caresse doucement mes flans, passe sur mon ventre, remonte à mon torse puis rebrousse chemin avec sensualité, après avoir ravivé la dureté de mes tétons avec force de caresses et autres délicates petites attentions. Mon blondinet embrasse avidement le creux de mon dos, descendant jusqu'à mes fesses puis les mordillant et les léchant tout à tour, tout comme il l'a fait quelques heures plus tôt avec sa pèche à la crème achetée chez le pâtissier.
    Je sens un de ses doigts chatouiller l'entrée de mon intimé et je souffle ; tente de me détendre au maximum. Le doigt s'engouffre et je serre les dents, fort. Il remue un peu en moi explore avec délicatesse, mais cette délicatesse là n'a nullement raison de ma douleur.
    Uruha retire son doigt, conscient de la souffrance que j'endure, et me remet sur le dos avec douceur. Je le regarde d'un air triste : je ne veux pas qu'il s'arrête à cause de moi !
    Quant à lui, il me sourit et déclare :

    Uru- Tu es drôlement serré Aoi, je crois qu'on va devoir jouer la carte de l'ultra-lubrifiant !

    Pas le temps d'exprimer mon étonnement qu'il descend du matelas pour aller farfouiller dans le sac en plastique que j'ai balancé un peu plus tôt. Il en sort le sachet de lubrifiant plus un autre sachet que j'identifies immédiatement comme étant celui d'un préservatif Benoit XVI©.
    Bon, le lubrifiant je sais bien que c'est mon frère qui lui a donné mais... Et le préservatif ? O.O' Ah oui certainement qu'il l'a acheté pendant que j'étais dans les vapes... Pas con mon chéri !
    Il fait demi-tour et saute sur le lit d'un air tout excité (et il n'y a pas que son air qui est excité, croyez-moi u.u') et se penche vers moi pour m'étouffer d'un baiser fougueux. Eh oh ! >.<' Il se radoucit lorsque je proteste de quelques bruits du naseau peu classes -il faut bien le dire- se redresse avec un joli sourire sur ses lèvres... Hum, il se redresse donc, et me relève les jambes. Je me laisse faire, mais replis mes mollets contre mes cuisses écartées (c'est plus reposant et t'as l'air moins con comme ça u.u) et le regarde ouvrir avec précaution le sachet de lubrifiant. Je tire une petite grimace quand je sens le liquide poisseux et froid envahir l'intérieur de mes cuisses. Uruha pénètre lentement un autre doigt en moi pour enduire mon entrée du produit glissant, me préparant à l'entrée de son anguille dans ma caverne par la même occasion.
    Ça me rassure parce que Shou, lui, ne me préparait jamais. Toujours il me prenait violement, à sec, et je beuglais de douleur. Toujours.
    D'ailleurs grâce aux effets du lubrifiant, je ne ressens plus qu'une légère gêne quant à la présence de son doigt, j'arrive même à faire un beau sourire à mon amant qui me récompense de mon courage par un second doigt lubrifié au préalable.
    Bon là j'avoue, je souris déjà beaucoup moins mais la souffrance reste bénigne. Je parviens même à avoir un semblant de plaisir lorsque mon blondinet entreprend de mouvoir ses doigts fins en moi.
    Me sentant enfin détendu, Uruha retire ses deux bâtons de chairs pour dérouler le préservatif extra-lubrifié sur son membre tendu d'excitation. Il s'installe entre mes jambes, soulève légèrement mon bassin et lève les yeux vers moi, croise mon regard angoissé et m'adresse un tendre sourire.

    Uru- Je serai doux Aoi.
    Moi- Je te crois =)

    Son sourire s'agrandit puis il commence à s'enfoncer dans mon intimité, doucement, lentement. La douleur est intense, mais je le garde pour moi, je serre les dents, fait preuve d'une volonté sans borne pour emmurer le cri de la souffrance en moi. Je sais qu'il fait ce qu'il peut pour m'épargner, je la sens dans sa lenteur, toute la précaution qu'il met dans cet acte. Et ce regard si doux qu'il m'adresse, comme pour me dire de ne pas m'inquiéter.
    Pourtant je comprends vite que plus le temps filera et plus la douleur prendra possession de mon arrière-train. Alors, comme quelqu'un qui arrache d'un coup le sparadrap pour ne pas souffrir, je prends mon inspiration et fais de même, enfonçant son membre tout entier dans mon antre, en m'appuyant sur mes coudes. Le mur de ma volonté se fissure et un cri s'échappe d'entre mes lèvres.
    Affolé, Uruha se penche sur moi, veillant à ne pas trop bouger son bassin, et me prend dans ses bras tandis que je cherche ses lèvres en quête de réconfort. Je les trouve vite et les presse contre les miennes, espérant étouffer la douleur sourde qui monte en moi. Mon blondinet se met à caresser mon entrejambe, me faisant peu à peu oublier le mal, à chaque frottement de sa main sur mon érection qui n'a toujours pas faiblie. Je passe mes bras derrière sa nuque et attends...

    Cinq minutes passent et la douleur n'est plus, je commence à gémir d'impatience, toujours encouragé par la douceur de mon conjoint, et un simple coup d'½il suffit pour lui faire remarquer ma disposition.
    Toujours stimulant mon gland plus que de raison, Uruha entame quelques doux mouvements de vas et viens contre ma prostate. Tranquillement, d'abord, puis augmentant la vitesse à chaque aller-retour. Je glisse mes mains sur son torse et les pose enfin contre ses hanches, me délectant de l'extase qui m'envahit peu à peu.
    Nos souffles s'accélèrent et, dans le silence de l'immense chambre seulement troublé par le trafic de la grande avenue, nos gémissements s'élèvent. Faibles, d'abord, comme intimidés l'un par l'autre, leur tonalité croît pourtant, les métamorphosant en cris qui se mêlent, épousant nos ébats de plus en plus violents et passionnés, des cris s'étouffant dans le tourbillon de nos baisers torrides et porteurs de la douceur de notre amour.
    J'empoigne brusquement le drap ayant eu le malheur d'être mis en service dans notre chambre ce soir là, et le déchire presque, ainsi que mes cordes vocales, en proie à un violent orgasme. Mon blondinet grogne de contentement, me sentant me resserrer autour de lui. Il s'arrête et passe mes jambes sur ses épaules, tandis qu'il glisse ses bras sous mes cuisses pour attraper et maintenir fermement mon bassin. Les mouvements reprennent.
    L'orgasme précédent ayant rendu sensible ma prostate, je re-atteins rapidement un état de transe dû au plaisir. Je me surprends à scruter le visage de mon bel éphèbe entre deux gémissements. Il est si beau ce visage que le plaisir déforme. Je lève une main tremblante et repousse une mèche de cheveux qui lui tombe dans les yeux, il me remercie d'un somptueux sourire. Le voilà qui accélère comme jamais, me prédisant l'apogée proche de nos ébats, me donnant enfin la véritable définition des mots « défonce anale » qui ornent le plus souvent les descriptions de mes vidéos porno. Je ferme les yeux et me mords les lèvres, pour abandonner quelques secondes plus tard et me remettre à hurler mon plaisir ainsi que le nom de mon amant.
    Le tissus se froisse encore une fois au creux de mes mains et Uruha atteint le nirvana au même instant, le visage comme illuminé, le menton légèrement redressé et prononçant mon nom avec l'accent de la jouissance. Je retire doucement mes jambes de ses épaules pour les reposer sur le matelas, et le prendre dans mes bras. Il se laisse faire, un sourire béat sur ses lèvres, le souffle court. Encore un peu sonné par mon troisième orgasme de la soirée, je lui caresse tendrement le dos, épuisé, heureux d'avoir dépassé ma peur de la pénétration, heureux d'être avec lui.
    Mon ange reprend calmement son souffle et se retire précautionneusement de mon corps frêle. Enfin, il se redresse, l'air un peu hagard, pose son regard sur moi et me sourit avec amour avant de se pencher et m'embrasser avec tendresse.

    Uru- Aoi...

    Je rougis et regarde ailleurs, sans trop savoir pourquoi.


    Uru- J't'ai dépucelé des fesseuuuh >o< *en mode nyappy*

    Justement non Uruha. Ah j'ai honte de lui faire cette fausse joie, mais si je lui annonce maintenant je risque de gâcher notre merveilleuse nuit. Tant pis, je laisse ça à plus tard.

    * uke = dominé / seme = dominant ^.-

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